L’assistance aux entreprises économiques publiques en difficulté se poursuit. Elle se fait au cas par cas et en fonction de la spécificité de chaque activité. Depuis des années, il était question d’apurer leurs dettes, mais toutes ne sont pas automatiquement éligibles à leur redressement. Le président de la République revient à chaque fois à la charge en inscrivant ce dossier parmi ses priorités. Lors de sa récente visite à la Société nationale de cellulose et de papier alfa (Sncpa à Kasserine)) en proie à des difficultés, il a affirmé que ladite entreprise ne sera pas vendue et sera sauvée. Et d’ajouter: «Nous n’accepterons plus jamais, pour quelque motif que ce soit, de céder nos établissements et entreprises publics, dont la plupart de leurs équipements sont frappés de vétusté et d’usure, appelant à la nécessité de décréter en urgence des mesures permettant de sauver l’usine de cellulose et de papier et réitérant que sa visite à cette entreprise publique s’inscrit dans la perspective de trouver une issue à ce dossier brûlant et plus généralement à son projet d’«assainissement» du pays. Pour lui, il est impérieux de «purger l’entreprise de la corruption et de moderniser ses équipements qui datent des années 1980». Il est à noter que la Sncpa a repris ses activités le 13 octobre 2022 après un arrêt de plus de trois années en raison des travaux de réparation et de problèmes financiers qui ont impacté l’approvisionnement de l’usine en matières premières. Aujourd’hui, les employés de la Sncpa demandent encore une fois le sauvetage de la société en raison des difficultés financières et de l’incapacité de fournir des matières premières. Après une série de visites aux entreprises en difficulté, celles-ci sont appelées à maintenir le cap de la performance et d’autres se doivent de rebondir pour se mettre au diapason de la compétitivité. Quels modus operandi à mettre en place ? D’où la nécessité d’une mise en place d’aides au cas par cas. Toutes ne sont pas égales, pour être éligibles, ayant chacune ses propres spécificités. Et pourtant, même l’attribution des crédits à ces entités a été depuis quelques années conditionnée par la réalisation de plans de redressement et de contrats de performance. C’est dire que l’appui financier de l’Etat aux entreprises publiques ne peut se faire sans la modernisation de leur mode de gestion, car, pour réussir, leur organisation s’avère cruciale. Leurs pérennités dépendent exclusivement de leur capacité à évoluer constamment. Il faut rappeler que nombre d’entre elles ont bénéficié du soutien de l’Etat par le passé, que ce soit par des injections financières ou des tentatives de privatisation. Cependant, ces interventions n’ont pas toujours abouti aux résultats escomptés. Il est donc essentiel d’adopter une approche prudente et individualisée, en évaluant méticuleusement leur situation.